Jonathan Neale ecrit: A la suite des tueries de Paris, le gouvernement a instauré l’état d’urgence et
interdit toute manifestation publique. Ils nous ont dit que la Coalition pour le Climat ne
pourrait pas manifester. Cela paraissait censé pour la plupart d’entre nous.
“N’est-ce pas terrible?”, pensions-nous. Mais la plupart des gens à Paris ont cru comprendre pourquoi le gouvernement français agissait ainsi.
Sauf que lors des attaques de Charlie Hebdo en début d’année, ce même gouvernement a appelé à une manifestation massive. Personne, pas une seule personne au monde n’émit l’idée que cette manifestation poserait des problèmes de sécurité.
J’ai passé une semaine à Paris. Ce n’est pas une ville sous loi martiale, ou en état d’urgence. La présence policière est faible, à peine visible dans la vie quotidienne. En réalité, une seule chose est interdite à Paris: manifester pour sauver notre climat.
Le gouvernement français ne voulait pas d’une manifestation de 500 000 personnes à Paris le 29 novembre. Ils ont vu une opportunité et ont interdit la manifestation. Ils se sont servi de la mort de tous ces gens pour nous empêcher d’en sauver des millions d’autres.
Nous étions dégoutés et choqués, et certains d’entre nous avaient peur. Alors ils nous ont trompés.
Pourquoi ont-ils fait ça? Parce que cette COP va aboutir à un accord qui garantira que les émissions globales vont augmenter l’année prochaine, et en 2017, et en 2018, et chaque année jusqu’en 2030. A la fin de la COP, samedi, la France, les Etats-Unis, la Chine et les autres prévoient de faire de ce désastre un triomphe, et de le claironner dans le monde entier. Et pour ce faire, ils devaient s’assurer que nous ne soyons pas entendus.
Le gouvernement français nous a aussi ordonné de ne pas manifester samedi, à la fin de la COP. Mais nous l’avons décidé: nous manifesterons ensemble à Paris samedi. Nous espérons que vous manifesterez, tiendrez des piquets, quoi que vous puissiez faire partout dans le monde, pour dire que ce n’est pas la fin de notre planète. Nous nous battrons, avec l’espoir vivant que nous vaincrons.
Il y aura des syndicalistes à cette manifestation, pour plusieurs raisons. Une de celle-ci est que le droit de libre réunion, le droit de se réunir en groupe de plus de deux personnes, le droit de manifester est fondamental pour le syndicalisme.
Sans ces droits, les salariés ne peuvent pas se défendre.
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